Comment j’ai adopté…

UN GNOU ou UN DRAGON!

Deux jeux non orthophoniques que l’on peut utiliser tel quel dans nos rééducations du langage oral et écrit chez les ados! Et pourquoi pas chez les adultes et personnes plus âgées… Je prends en soin actuellement 3 adolescents dysphasiques qui présentent tous des difficultés à construire un discours narratif, à raconter une histoire vécue, à inventer, à lier les événements entre eux, etc. Ces deux petits jeux font des merveilles! Ils viennent des éditions Le droit de perdre (avec le sourire) et coûtent à peine 15 euros l’unité.

Ces deux jeux permettent de créer des histoires complètement folles avec un rythme imposé par les lancés de dés. Les histoires ont donc une dynamique et permettent à nos patients de comprendre l’intérêt des connecteurs et des rebondissements, l’importance d’une trame et la nécessité d’un chute à l’histoire. Je les utilise préférentiellement à l’oral ou en notant simplement les idées mais ils sont complètement adaptés à un traitement écrit de l’histoire inventée.

Pour débuter la partie, le patient choisit une carte thèmes, lance les dés numérotés et choisit l’un des deux thèmes suggérés par les dés. S’il fait 3 et 6 avec les dés, il pourra choisir le thème 36 ou 63. Des variantes sont proposées pour les parties en groupe.

Les dés sont lancés au fur et à mesure de la construction narrative, du dé le plus clair au plus foncé. Le patient doit donc poursuivre son histoire tout en intégrant obligatoirement le mot indiqué sur son dé. Le 6ème dé permet de conclure l’histoire.

Le dé noir est lancé à tout moment par un autre joueur pour prendre la parole (ex:T’oublies pas un détail?). Le narrateur devra donc adapter son histoire.

Comment j’ai adopté un gnou

Comment j’ai adopté un dragon

Cette boîte propose des thèmes beaucoup plus fantastiques, permettant ainsi au patient de développer son imagination et de créer des histoires complètement irréelles.

Ce jeu contient aussi un nouveau dé blanc qui devra être lancé impérativement durant l’histoire mais au moment choisi par le narrateur (ex: et là PAF!). Dès que le patient stagne dans son histoire, c’est l’occasion de lui proposer de lancer le dé blanc!

Ce sont des jeux créateurs d’histoires, à la fois bien construits et loufoques! J’ai remarqué qu’il fallait plusieurs parties et séances pour que les patients se sentent à l’aise, comprennent les mécanismes narratifs et prennent plaisir à jouer!

Et pour plus de folie, on peut aussi mélanger les deux jeux! 14 dés connecteurs et 240 thèmes, il y a de quoi faire!

Bonne journée les orthos!

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